10 ago 2015

Fragment de Voyage du blanc au bleu (traduction en cours)

Il n'y a plus d'urgence. Ou peut-être que si. Je ne sais plus. On dit que la planète est sur le point de mourir noyée, étouffée, maltraitée, mal-aimée. En espagnol, on dit : le planète et la lait. Dans mon pays, planète est féminin et lait, masculin. Est-ce que ce fait de langue influence notre relation avec la planète? Pourquoi sommes-nous enveloppés dans une pellicule de plastique au point de perdre le contact avec la terre, au point de ne plus savoir ce que que nous sommes en train de faire ni pourquoi? Nous ne savons pas pourquoi nous passons toutes ces heures enveloppés dans un film, noyés dans les histoires que nous nous racontons, que nous nous laissons raconter. Tous les jours, de tous côtés, une multitude d'informations, d'images, de publicités, pour que nous achetions le bonheur. Qu'est-ce que le bonheur? On nous dit que c'est un yogourt, une voiture, un parfum, une assurance-vie. Assurance-vie ou assurance-mort? Qu'est-ce que le bonheur?