La
tradition plus forte que ma volonté. Surtout ne pas transmettre la
geôle à ma fille! Pourtant rien ne change! Mon âme rêve de
s'envoler cependant tout est si lourd! La tradition nous écrase et
il semble ne pas y avoir d'issue. Issu de gens fervents, il n'y a pas
d'espoir. Le sang coule, les clans s'entretuent, le sang coule. Je me
résigne, face contre terre, je prie.
Me
murmure que nous ne l'aimons pas, que nous ne l'aimons pas!
Pulsation. Mer Terre! Mer Terre! Mer Terre! Me recroqueville tel un
fœtus. Écoute! Tout d'abord le bruit des camions et des voitures.
Écoute! Celui des bicyclettes. Celui des landaus. Celui des piétons.
Ah! Les piétons piétonnent! Écoute leurs pas feutrés, leur
respiration silencieuse. Ils sont là avec leur petit pique-nique,
leur sourire tel un chant improvisé... Avec eux l'espoir nous
revient. L'espoir revient.
La tradición más
fuerte que mi voluntad. ¡No
quiero
transmitir
esa
cárcel a mi hija! Sin
embargo
¡nada cambia! Mi alma sueña con echarse a volar mas
¡todo es tan pesado! La tradición nos
agobia y
no
hay
salida.
Nacida
de gente devota,
no hay esperanza. La sangre corre, los clanes se matan entre ellos,
la sangre corre. Me resigno, con la cara contra la tierra, rezo.
Murmura
que no la amamos ¡Que
no la amamos! Latido. ¡Mar Tierra! ¡Mar
Tierra! ¡Mar Tierra! Me acurruco como un feto ¡Escucha! Al
principio el ruido de los camiones y de los coches ¡Escucha! El de
las bicicletas. El de los carritos de bebé. El de los peatones ¡Ah,
los peatones peatonan!
Escucha sus pasos amortiguados, su respiración silenciosa. Están
allí con su pequeño picnic, su sonrisa como
un canto improvisado... Con los peatones la
esperanza está de vuelta. La esperanza vuelve.